Accueil en fin d'après-midi à Portsall. C'est ici que la Manche rencontre l'Atlantique, même si la "frontière" n'est qu'arbitraire.

Un large panorama de terres basses, d'oyats et d'ajoncs s'ouvre à vous. La presqu'île Saint-Laurent n'est rattachée à la terre dite "ferme" que par un étroit sentier bordé par la plage des "Dames" et celle "des Curés". Le phare du Four vous fait face, posé en pleine mer d'Iroise sur un socle de rochers que ni les vagues ni les vents n'ont arraché depuis sa construction en 1871.

Dans cet univers où la mer est imprévisible, il est utile de pouvoir s'en écarter pour apprécier l'hospitalité naturelle d'un "aber". De simples murets de pierres sèches consolident ses limites. Les bretons y ont bâti de solides demeures où il fait bon vivre, quelle que soit la saison et les aléas du climat. Vous poursuivez votre chemin en goûtant à des sentiers ombragés avant de vous confronter à nouveau, "sur l'autre rive", aux lois de l'Océan.

Cap sur le Conquet, dernier port avant Ouessant. Passage par la pointe de Corsen, la plus à l'ouest de la France, où seules quelques criques encaissées laissent apparaître du sable. Tout semble rude et pourtant, comme souvent en Bretagne, une longue étendue de sable vient adoucir le paysage : la plage des Sablons, longue de plus de 2km, est en vue. En chemin vous pourrez visiter le phare de Trézien (datant de 1894, 182 marches).

Randonnée sur la côte nord, face à l'île Keller, jusqu'à l'extrême pointe de Créac'h qui offre une introduction sans pareil à l'insularité. Le souvenir d'avoir marché là, d'avoir goûté à cet air frais, d'avoir observé ce petit bout de terre au milieu de l'Océan, restera "actif" très longtemps. Les visites des phares du Créac'h (1869) et du Stiff (1695) ainsi que celle du musée complèteront cette "journée particulière" (visites hors forfait). Retour en taxi au port du Stiff.

En surplomb de la mer, la pointe Saint-Mathieu jouxte les ruines d'une abbaye bénédictine du XIIème siècle. Il vous est possible de gravir les 163 marches du phare de Saint-Mathieu. Le sentier côtier passe près du fort de Bertheaume puis opère un retour vers l'Est proposant une orientation rare en Bretagne, laquelle s'ouvre sur des plages abritées des vents dominants. Transfert en fin de randonnée au Conquet.

Après "la fin des terres", poursuivez votre retour vers le continent en marchant toujours plein Est jusqu'au goulet de Brest. En chemin d'autres phares, du "Petit Minou" (1848) puis du "Portzic", signalent le chenal que les navires doivent emprunter pour accoster sur les quais du deuxième plus grand port de guerre français. Cette navigation vers Brest rythme la marche vers la plage du Portzic.

De cette plage un court transfert vous conduira à la gare de Brest.